
Les granulats, une ressource essentielle !
Les granulats sont des matériaux naturels qui permettent de construire et d'améliorer les maisons, les immeubles, les écoles, les hôpitaux, les routes, les ouvrages d'art... qui nous entourent.
Si les réserves naturelles de roches – et donc de granulats – sont abondantes, la volonté commune est de préserver cette ressource pour les générations futures, en l’exploitant avec raison pour mieux la préserver.
Les contraintes techniques, économiques, environnementales sont telles que l’exploitation d’une carrière ne peut se concevoir que dans le temps (plusieurs décennies) et selon un plan prédéterminé qui englobe l’exploitation mais aussi le réaménagement et la valorisation du site. Et tout cela se fait en concertation avec les parties prenantes du territoire !
1.Des projets au service de tous
L’exploitation d’une carrière est soumise à une réglementation très stricte. Elle nécessite un arrêté préfectoral qui fixe des conditions d’extraction et impose une remise en état du site au terme de son exploitation. Cet arrêté s’obtient au terme d’un processus qui dure plusieurs années.
La première étape consiste à étudier la possibilité d’adaptation du Plan Local d’Urbanisme et de l’Habitat. La commune doit donner son accord sur le principe et le plan de remise en état du site au terme de son exploitation.
La deuxième étape consiste à solliciter la Préfecture. En effet, depuis 1971, les carrières sont classées ICPE (Installation Classée Protection de l'Environnement). Le Préfet étant décisionnaire pour délivrer une autorisation ICPE, il est important que le projet qui lui soit présenté, soit valorisé comme un projet de toute une collectivité, et au service d'un territoire. Nous cherchons alors à expliquer via une étude de l'impact du projet sur l’environnement écologique et humain, les solutions apportées pour éviter, réduire ou compenser les potentiels impacts à l’environnement.
Lors d’une troisième étape, la Préfecture charge la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) de consulter l’ensemble des administrations et organisations concernées par le projet pour recueillir leur avis. Les conseils municipaux dont une partie du territoire se trouve à moins de 3 kilomètres du site d’extraction envisagé sont invités également à donner leur avis et tous les habitants de ces communes sont invités à participer à une enquête publique pendant un mois.
C'est ainsi que chez Vicat, nous prenons le temps pendant cette phase d'enquête publique, d'écouter les avis des uns et des autres, de noter les remarques des plus anciens, afin de concevoir un projet qui convienne au plus grand nombre.
C’est au terme de cette longue phase de dialogue, que la Préfecture donne son accord ou non à l’exploitation du site.

BARRAUX (38)
Réduction des poussières par brumisation grâce à un canon à neige.
La lutte contre les émissions de poussières générées par notre activité est un combat quotidien ! Nous mettons en œuvre un maximum de dispositifs (arrosage des pistes, brumisation, plantation de haies,...) pour les réduire et ainsi limiter les nuisances pour nos riverains. La mise en place d'outils de mesure de type jauges Owen nous permet d'évaluer précisément les progrès réalisés et de les partager.

Afin de minimiser notre impact, la carrière est exploitée selon un plan de phasage. Le plan de phasage intègre un réaménagement coordonné des terrains :
- Durant l'exploitation de la zone (N), on réaménage la zone exploitée précédemment (N-1);
- Les terres fertiles découvertes en zone (N+1) sont utilisées pour la création de merlons (talus ensemencés ou végétalisés qui masquent l'exploitation);
- Ces mêmes terres serviront ensuite au réaménagement de la zone (N). Mais l'activité ne peut se poursuivre en zone N+1 qu'après remise en état de la zone N-1;
Pendant l’exploitation, le dialogue est permanent avec les riverains, les élus et la DREAL. La DREAL s’assure de la bonne mise en œuvre des prescriptions de l’arrêté préfectoral d’autorisation, du bon suivi environnemental du site, de la remise en état coordonnée à l’exploitation des parties déjà extraites de la carrière.


Installation de gîtes à chauves-souris dans un bâtiment abonné pour donner refuge à cette espèce.


Une performance hors-norme du recyclage des eaux de process et des eaux pluviales (Planaz)


3. Penser et préparer l'après
Les travaux de réaménagement, coordonnés avec l'exploitation, comprennent les opérations suivantes :
- mise en sécurité et nettoyage des terrains et de toutes les structures n'ayant pas d'utilité après la remise en état du site;
- travaux de terrassement, ensemencement et plantations;
- réalisation d'aménagements spécifiques dans le cadre de la valorisation écologique du site et de sa mise en sécurité.
Le type de remise en état est déterminé en fonction :
- de la situation géographique du site (localisation de la carrière);
- des contraintes techniques d'exploitation (profondeur de l'excavation, gestion des fronts, présence de nappe phréatique, gestion des stériles d'exploitation, apport de remblais inertes);
- des contraintes de sécurité (stabilité des terrains, fronts ou berges après exploitation);
- de l'environnement (paysage, archéologie);
- des enjeux écologiques (sensibilité floristique et faunistique des terrains);
- du contexte socio-économique (environnement agricole, industriel, loisirs et accueil du public, zone naturelle...).
Le profil de réaménagement est modelé de façon harmonieuse, afin d'accroître la diversification de la végétation et la qualité paysagère et redonner ainsi une unité paysagère de qualité au secteur. Les bords des fouilles sont raccordés en pente douce avec le terrain naturel.
